Triste spectacle que nous ont livré les partis de la Vivaldi (MR-ECOL0-PS du côté francophone) ces derniers mois sur la question de l’énergie. Alors que la facture des ménages grimpe de semaine en semaine et que les tragiques événements en Ukraine fragilisent l’approvisionnement de l’Europe entre autres en gaz et en pétrole, le gouvernement fédéral tergiverse.
Soyons logiques autant qu’écologiques.
Il est évident que le nucléaire tel que nous le connaissons actuellement n’est pas une énergie d’avenir. Les déchets radioactifs que nous laissons aux générations futures ne peuvent pas être une option sur le long terme. Il est par contre tout aussi évident que pour limiter le réchauffement de notre planète à moins de deux degrés et pour limiter notre dépendance au gaz russe, l’option de la construction de nouvelles centrales au gaz comme souhaité entre autre par les partis écologistes est une aberration. Le maintien de réacteurs est la solution la plus pragmatique et celle qui nous assure à moyen terme de limiter notre dépendance énergétique, tout en préservant le climat.
Qu’ont fait les gouvernements successifs depuis le vote sur la sortie du nucléaire en 2003 ?
S’il est faux de dire que rien n’a été entrepris depuis 2003, la cacophonie de ces derniers mois nous montre à quel point cette question a été traitée avec amateurisme. Il aura fallu un an et demi, une crise de l’énergie et le retour de la guerre en Europe pour que la raison l’emporte au sein du gouvernement fédéral et pour qu’il se décide à prolonger l’énergie nucléaire dans notre pays ! Pour DéFi, il faut dès à présentbâtir notre indépendance énergétique. Cela doit se faire en sortant dès que possible du gaz et du mazout et en s’appuyant sur un modèle économique qui rentabilise l’efficience d’énergie et de ressources en misant sur la maturité des technologies propres.
Le retard pris par le gouvernement aura un coût.
La décision de prolongation du nucléaire aurait dû être prise avant fin 2020. La prendre aussi tard nous coûtera très cher. Il va falloir investir dans la rénovation des réacteurs, acheter du combustible en urgence, il y aura donc une facture liée à l’inconséquence de ce gouvernement. On parle d’un milliard d’euros au minimum et en attendant les factures des ménages et des collectivités explosent. DéFI demande des mesures rapides, efficaces et pour tous, comme la baisse du taux de la TVA à 6 % sur l’électricité et le gaz, le gel du prix du gaz, une extension du fonds social chauffage à la classe moyenne et un abaissement des accises sur les carburants aux minimas fixés par l’Union européenne (36 centimes par litre pour l’essence et 33 centimes par litre pour le diesel).
La commune doit investir dans les économies d’énergie et inciter au changement de comportements.
À son échelle, la commune doit réagir. Le parc immobilier communal est vieillissant. Aujourd’hui avec la crise énergétique qui s’annonce, accélérer son isolation deviendra immanquablement plus rentable que le statu quo.
En mobilité, la prime communale à l’acquisition d’un vélo cargo pourrait être doublée comme je l’avais suggéré pour susciter de vrais changements de comportement plus économique et moins gourmand en énergie. On pourrait même y ajouter un abonnement d’un an à un système de voiture partagée, l’occasion de tester et pourquoi pas, adopter cette nouvelle manière d’utiliser un véhicule. Prenons aussi exemple sur nos voisins de Woluwe-Saint-Lambert où la prime pour l’abandon d’une voiture connait un vrai succès.