On parle souvent du déclin des grands animaux mais les insectes subissent une extinction bien plus massive encore. Les insectes sont en déclin et leur disparition pourrait mener à un effondrement des écosystèmes naturels, ce qui serait chaotique pour nos sociétés. Les causes de ce déclin sont variées et le phénomène est complexe, mais l’activité de l’homme n’y est pas étrangère : destruction des habitats et utilisation à outrance de pesticides, entre autres.
On peut observer quatre facteurs principaux qui y contribuent grandement : la destruction de milieux naturels, la pollution, le réchauffement climatique et l’introduction d’espèces exotiques, elle-même facilitée par la mondialisation des échanges. Le plus gros des prédateurs de la planète, l’homme, est en train de détruire un écosystème mis en place depuis des millénaires. Ce déclin des insectes a déjà un impact direct sur les oiseaux, on remarque d’ores et déjà une diminution de 50% des populations de petits volatiles en Wallonie.
80% des insectes disparus en 30 ans
Les conséquences de ce déclin comportent des menaces non négligeables pour l’humanité : perte des pollinisateurs naturels pour l’agriculture (abeilles et papillons), perte du recyclage de matière organique , fragilisation de la chaîne alimentaire, etc. La cascade des effets nous expose à un bouleversement de l’écosystème dont il est difficile de prédire l’ampleur de la gravité.
Jonathan de Patoul, député bruxellois, a interpellé ce mercredi 10 mars le ministre bruxellois de l’Environnement, pour prendre connaissance de ce qui se faisait au niveau de la Région pour protéger les insectes et sensibiliser la population. Le ministre reconnaît l’urgence mais pointe le manque de données et d’études sur la disparition des insectes. Certains projets sont en développement au sein de la Région pour promouvoir les espaces verts et renforcer leur gestion écologique, végétaliser la ville et réduire davantage encore l’usage des pesticides. Il semble clair que si rien ne change, la fin des insectes est pour bientôt… L’heure est à l’action si l’on veut éviter une extinction majeure dans les années à venir.