Saviez-vous qu’il est possible de transformer votre voiture essence ou diesel en véhicule électrique ? C’est le principe du retrofit. Cette technologie qui est in fine plus écologique et économique, apparaît comme une solution de transition vers le « tout à l’électrique. Pourtant, à Bruxelles, ce n’est pas si simple.
Le retrofit : une solution écologique, économique, sociale … et disponible en Belgique !
Le retrofit permet de remplacer les moteurs diesel ou essence par un moteur électrique, en préservant le reste du véhicule. Ce qui permet de réduire les émissions globales de 76%. Et oui, acheter un nouveau véhicule est aussi polluant !
Cette technique répond à de nombreux enjeux liés à la LEZ. Les véhicules thermiques interdits seront, une fois rétrofités, assez propres pour continuer à circuler.
De plus, acheter un véhicule neuf a un coût. Le retrofit, en fonction du type de voiture, peut revenir de 50 à 70% moins cher par rapport à l’achat nouveau véhicule.
J’ai eu un échange fort intéressant avec une start-up qui pratique le retrofit dans son garage d’Hoeilaart. L’ entreprise a vocation à fournir des kits de retrofit aux garagistes. Cette activité viendrait compenser la perte de revenu du à la croissance de l’électrique qui requiert bien moins de maintenance mécanique.
Cette start up souhaite utiliser des batteries sans cobalt, connaissant les conséquences humaines et écologiques terribles de l’extraction des matières premières, c’est un élément important.
Nos voisins avancent, la Belgique doit suivre !
Le retrofit est déjà pratiqué aux États-Unis depuis une dizaine d’années, et s’est répandu en Grande-Bretagne, en Italie, en Allemagne, aux Pays-Bas, en France… Bref un peu partout mais pas chez nous.
De nombreux freins persistent, la procédure requiert par exemple l’autorisation du constructeur (sans pour autant engager sa responsabilité), ce qui est contre-productif. Néanmoins, le Conseil d’Etat a récemment acté que l’on pouvait s’en passer sur une décision du ou de la Ministre régional.e de la Mobilité. Les coûts d’homologation sont également trop élevés. Aux Pays-Bas, comptez entre 500 et 1500 euros l’homologation contre 3600 euros minimum en Belgique aujourd’hui. De plus, une fois un véhicule homologué, ce n’est pas encore applicables à tous les véhicules similaires contrairement à l’usage dans d’autres pays.
Le Fédéral s’est saisi du dossier et a monté un Groupe de travail. En Wallonie, le Parlement avance activement sur la question. En Région Bruxelloise, si Bruxelles Environnement a témoigné son intérêt sur le plan législatif et à la Mobilité, cela bloque.
Soucieux de voir la situation avancer sur un sujet aussi sérieux pour la mobilité de demain, j’interrogerai prochainement notre ministre de la Mobilité sur la question.