1 Belge sur 10 souffre d’éco-anxiété sévère : Pour DéFI, il faut réfléchir à une transition écologique positive qui rassemble et préserve la santé mentale de nos concitoyens.
Le dérèglement climatique a un impact sur notre bien-être psychologique. C’’est désormais prouvé par une étude de l’Université Catholique de Louvain qui a récemment mené une importante étude dans 8 pays d’Europe et d’Afrique. Résultats ? 1 personne sur 10 est fortement impactée psychologiquement par l’urgence climatique, via des troubles du sommeil, de la dépression ou des pleurs. Conclusion ? L’éco-anxiété entrave le bien-être d’une proportion importante de la population.
Peur, stress, culpabilité…
Pour notre chef de groupe au Parlement francophone bruxellois, Jonathan de Patoul, ce sentiment est légitime : « C’est même logique et cela se manifeste de différentes façons selon les personnes. Mais chez certains, cela se manifeste de façon aiguë, devenant une réelle pathologie impactant négativement la vie de l’individu. Avec des symptômes de troubles du sommeil, des syndromes dépressifs, des peurs, du stress, de la culpabilité, de la honte… Les auteurs de l’étude de l’UCL affirment qu’elle entrave le bien-être de la population, constituant une menace pour l’adaptation comportementale au changement climatique puisque plus l’éco-anxiété est élevée, plus la capacité d’action est réduite. »
Préserver les jeunes
Au vu de ces chiffres et informations, ce vendredi 14 janvier, Jonathan de Patoul, interpellait Barbara Trachte, Ministre-Présidente en charge de la Promotion de la Santé, des Familles, du Budget et de la Fonction publique et Alain Maron, Ministre en charge de l’Action sociale et de la Santé sur l’éco-anxiété. Il y pointait les conclusions d’une autre étude de The Lancet, revue scientifique médicale britannique, qui démontre que les jeunes générations sont les plus touchées, ayant une vision fort pessimiste de l’avenir. « Cela se comprend puisque c’est leur avenir, c’est eux qui seront adultes quand les prévisions du GIEC se réaliseront. Malheureusement, force est de constater que cette jeune génération semble subir de plein fouet l’ensemble des catastrophes des dernières décennies : crise économique de 2008, crise du COVID, crise climatique,… Il est de notre devoir d’essayer de la préserver au mieux et ne pas la laisser se sentir seule, abandonnée face à tous ces défis à venir » poursuivait notre député.
Encadrer et monitorer les communications
Pour DéFI, il faut prendre en compte la situation écologique actuelle alarmante et il faut y faire face. Or, le constat de cette urgence nécessaire pour se mobiliser et avancer vers un mode de vie plus responsable, “n’excuse pas tout”. Jonathan de Patoul conclut : « Il n’est pas acceptable pour autant que cette situation génère des troubles mentaux chez certains de nos concitoyens et les empêche d’avancer avec nous vers un comportement plus durable, notre défi est de rendre la transition écologique positive. Nous recommandons un encadrement des communications sur la thématique de l’environnement qui, parfois, tendent volontairement à accroître l’angoisse générée par la situation. Mais aussi un système de monitoring de l’impact du climat éco-anxiogène sur la santé mentale des plus jeunes. »